<46>reuse, que les eaux ont fait cette année des ravages si considérables, qu'il faut de grosses sommes pour réparer ces dommages, et surtout que nous sommes obligés de ramasser toutes nos forces pour nous préparer à une guerre que la maison d'Autriche nous prépare, et qui éclatera toujours plus tôt qu'il ne faudra.a Ce sont les raisons qui m'obligent de mettre la plus grande économie dans les dépenses, et de commencer par moi-même à retrancher tout ce qui peut être superflu.

Je suis avec toute l'estime possible, etc.

69. A LA MÊME.

Ce 18 (juillet 1772).



Madame,

Il dépendra de votre volonté d'aller ou de ne pas aller à Berlin, pourvu que ma sœurb puisse avoir le plaisir de vous voir. Elle ira de là à Rheinsberg. A l'égard de madame de Stettin, pourvu qu'elle ne donne plus de scandale public, je lui tiendrai ma parole, et j'ai écrit, afin qu'elle puisse trouver tous les comestibles nécessaires dans le château que je lui ai fait préparer. Je suis avec toute l'estime possible, etc.


a Il y eut de grandes inondations au mois de juillet 1771. A la même époque, les Autrichiens menaçaient de faire la guerre à la Prusse et à la Russie. Voyez t. VI, p. 38 et suivantes, ainsi que la lettre de Frédéric à son frère le prince Henri, du 27 septembre 1771.

b La reine de Suède, dont l'anniversaire fut célébré à Berlin le 24 juillet, en présence de la reine Élisabeth.