<272> il ne reste d'autre parti aux Français. Ce grand événement entraînera infailliblement les Suédois. Ainsi voilà toutes ces troupes de Poméranie et de Mecklenbourg qui retournent à ma disposition. Bénissons le ciel de cet événement, qui promet des suites encore meilleures.

Je suis avec l'estime et l'amitié la plus parfaite, etc.

J'espère que ces nouvelles vous rendront de bonne humeur.

108. AU MÊME.

Breslau, 2 février 1762.

J'ai reçu votre lettre du 29 du mois passé. Vous avez pris le meilleur parti qu'il y avait à prendre. Si l'impératrice de Russie n'était pas morte, le projet de nos ennemis était sûrement d'agir en Saxe; mais à présent je crois qu'il n'y a rien à craindre, et qu'il ne s'agira que d'un peu plus ou moins de terrain pour nos quartiers, et je ne crois pas qu'il convienne à présent de se casser la tête pour des bagatelles, d'autant plus que nous allons être incessamment délivrés des Russes, et que mes lettres de Constantinople me font tout espérer pour le printemps. Une sultane est accouchée d'un fils, et, selon ce que j'en puis juger, nos affaires iront bien là-bas. Ainsi patience, mon cher frère, en attendant que notre moment arrive; conservons-nous pour ce moment-là, c'est le grand objet que nous devons avoir. Je suis, etc.