<194> capitaines Schweinichen et Weyher de Charles, et trente hommes, les compagnies franches y comprises. Adieu, mon cher frère; j'espère que vous serez content de moi, et que je vous enrôlerai dans la bande des généraux audacieux et entreprenants, ce que je souhaite de tout mon cœur pour le bien de l'État, étant, etc.

Vous pouvez communiquer ces particularités au maréchal Keith, à ma sœur de Baireuth, et à qui vous le jugerez à propos. Il ne sera pas mauvais de les faire parvenir à vos officiers français, pour que cela passe en France par leur canal, et qu'on y apprenne la vérité.

29. AU MÊME.

(Breslau) 14 janvier 1758.

.... Mes deux niècesa sont arrivées ici; la joie qu'en a eue mon frère Ferdinand a pensé lui causer une récidive; il en prit hier des transports au cerveau. J'ai obligé ma nièce à faire la malade, et je viens de chez lui, et l'ai trouvé beaucoup mieux qu'hier. C'est le meilleur enfant du monde; jusque dans son délire, il a les rêves d'un honnête homme. J'ai ici le comte Finck, Knyphausenb et d'Argens;c je suis aise de pouvoir jouir, du moins pendant quelque temps, d'une société douce, pour perdre ce que cette terrible campagne pouvait avoir répandu de sauvage dans les mœurs ....


a La femme du prince Ferdinand, et sa sœur cadette, femme du prince Frédéric-Eugène de Würtemberg. Voyez Dr. B. L. Tralles aufrichtige Erzählung seiner mit König Friedrich dem Grossen, etc. gehaltenen Unterredungen, Breslau, 1789, p. 39 et suivantes.

b Voyez t. XX, p. 57, et t. XXV, p. VIII, 303 et 341.

c Voyez t. XIX, p. 54, 55 et 56, nos 40 et 42.