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7. AU PRINCE HENRI.

Breslau, 21 mars 1745.



Mon cher frère,

Je suis bien aise de voir les sentiments d'amitié que vous avez pour moi. Je vous prie de me les continuer, car je me flatte de les mériter par la façon dont je vous aime. Patientez-vous à Berlin, cher Henri, car il n'y a pas grand' chose à faire ici, qu'à pourvoir aux arrangements des magasins, des hôpitaux, etc. Il y a des maladies à Neisse, et j'aime mieux vous laisser tous deux à Berlin jusqu'au temps où l'armée s'assemblera que de m'exposer à vous perdre malheureusement et mal à propos par quelque maladie. Adieu, mon cher; faites mes respects à la Reine, mes compliments au grand Guillaume, mes amitiés à Amélie, mes tendresses à Sophie, et dites-vous à vous-même que je vous aime de tout mon cœur.

Donnez-moi des nouvelles de Jordan,a et écrivez-moi des bagatelles.

8. AU MÊME.

Neisse, 28 mars 1745.



Mon cher Henri,

J'ai reçu votre lettre, qui m'a bien fait du plaisir. Mandez-moi toutes les balivernes qui viennent à votre connaissance; elles amusent plus que les choses sérieuses, dont j'ai tout mon soûl. Mandez-moi dans


a Voyez t. VII, p. 3-10; t. XVII, p. II, III, et 53-295.