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42. AU MÊME.

(Potsdam) ce 25 (août 1756).



Mon cher frère, ma chère sœur,a

Je vous écris à tous les deux, faute de temps. Je suivrai les conseils que vous avez eu la bonté de me donner, et je prendrai congé de la Reineb par écrit; et pour que la lecture de ma lettre ne l'effraye pas, je l'enverrai à ma sœur, qui aura la bonté de la rendre dans un moment favorable. Je n'ai point encore de réponse de Vienne; je ne la recevrai que demain, selon ce que Klinggräffc me mande. Mais je crois être plus sûr de la guerre que jamais, à cause que les Autrichiens ont nommé des généraux, et que leur armée doit marcher de Kolin à Königingrätz; de sorte que, m'attendant à une réponse ou fière, ou très-peu sûre, sur laquelle on ne pourra pas se reposer, j'ai tout arrangé pour partir samedi. Demain, dès que j'en saurai davantage, je ne manquerai pas de vous le mander. Vous assurant que je suis avec une parfaite tendresse, mon cher frère, ma chère sœur, etc.

43. AU MÊME.

(Potsdam) ce 26 (août 1756).



Mon cher frère,

J'ai déjà écrit à la Reine, en adoucissant les choses autant qu'on peut les adoucir; ma sœur, à qui j'ai adressé la lettre, la lui remettra.


a La princesse Amélie.

b La Reine-mère.

c Envoyé du Roi à Vienne. Voyez t. IV, p. 36 et suivantes.