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30. DU PRINCE DE PRUSSE.

Berlin, 25 septembre 1751.



Mon très-cher frère,

J'ai l'honneur de vous remettre l'Instruction, où je trouve que vous avez touché tous les articles qui peuvent concourir à l'éducation la plus parfaite. Certainement, mon très-cher frère, je vous dois toute l'obligation, si cet enfant acquiert des qualités qui le rendent digne d'estime. J'espère que le comte Borcke lui fera reconnaître journellement que, s'il veut parvenir au point de perfection où se borne l'esprit humain, et qu'il ne saurait passer, mais que vous avez atteint à force d'application, il doit suivre vos sages préceptes, et ne se croire heureux que lorsqu'il pourra reconnaître par son attachement l'obligation qu'il vous doit. C'est à moi, en attendant, de m'acquitter de son devoir, et de combiner les sentiments qu'il vous doit à ceux du respect inviolable et du zèle le plus parfait que je vous porte, et qui ne me quitteront qu'avec ma vie, ayant l'honneur d'être, etc.

31. AU PRINCE DE PRUSSE.

Potsdam, 27 septembre 1751.



Monsieur mon frère,

Voici un exemplaire de l'Instruction pour le major comte de Borcke, pour l'éducation de votre fils aîné, dont je vous ai déjà entretenu