<V>déric-Ulric, né le 8 juin 1761, et Louis-Frédéric-Adolphe, né le 10 octobre 1763. tous les deux nés à Lübeck, baptisés et élevés dans la religion luthérienne. Le second servit d'abord avec distinction dans l'armée prussienne. Nommé major le 16 novembre 1805, et commandant de Berlin le 12 novembre 1808, il obtint, le 28 août de l'année suivante, la permission de prendre du service à l'étranger. Le 31 décembre 1812 (vieux style), il mourut, colonel russe, à Pleskow, au bord du lac Peipus. Frédéric-Guillaume III lui avait donné le titre de comte le 6 juillet 1798. Les deux fils du général de Chasol avaient déjà servi dans l'armée française, lorsque Frédéric, cédant aux instances réitérées de leur père, les plaça dans sa cavalerie.

Le général de Chasot vint deux fois rendre ses hommages au Roi; il séjourna auprès de lui au mois de décembre 1779, et du 23 janvier au 14 avril 1784. Il fut inhumé à Lübeck le 30 août 1797; le jour de sa mort est inconnu.

Il existe plusieurs portraits de Chasot au château de Berlin; il figure aussi dans le grand tableau qui représente Frédéric retournant à Sans-Souci avec ses généraux, après les manœuvres de Potsdam, peint par Cunningham et gravé par Clemens.

Notre édition renferme deux poésies que Frédéric adressa dans sa jeunesse à cet ami : L'Épître à Chasot, Sur la modération dans l'amour, t. X, p. 217, et l'Épître, t. XIV, p. 69.

Les originaux des dix lettres du Roi que nous présentons au lecteur appartiennent à la veuve du général-major baron Charles-Frédéric de Reitzenstein, née comtesse de Chasot, demeurant à Schönebeck sur l'Elbe, qui a bien voulu nous permettre d'en prendre copie. Ces dix lettres sont de la main d'un secrétaire, excepté la signature et les cinq post-scriptum; celui du 31 octobre 1779 a été écrit de la main gauche, au crayon, parce que le Roi avait la goutte à la main droite. Les deux lettres du chevalier de Chasot sont copiées sur les originaux conservés aux Archives de l'État, à Berlin (F. 92. Zz).