<280> France de crédit, malgré tout le mal qu'ils y font et toutes les impertinences qu'ils y débitent.

Je lis actuellement une traduction d'Euripide, faite par un membre de l'Académie de Berlin;a cet ouvrage me paraît estimable; on m'a dit que V. M. en pensait de même, et je me félicite d'être de son avis.

Je suis avec la plus tendre vénération, etc.

266. DU MÊME.

Paris, 5 avril 1783.



Sire,

Cette lettre sera présentée à Votre Majesté par un jeune homme de qualité, honnête et estimable, fils du gouverneur de M. le duc d'Angoulême. Il voyage pour s'instruire, et désire par ce motif, comme il est bien naturel, de voir et d'entendre un moment en V. M. le grand roi, le héros, et le sage. C'est à ce titre que je supplie V. M. de vouloir bien lui accorder un instant d'audience; il en sera pénétré, ainsi que moi, de la reconnaissance la plus vive.

J'aurai l'honneur de répondre, quand je souffrirai moins qu'en ce moment, à la lettre du 23 mars que V. M. m'a fait l'honneur de m'écrire.

Je suis avec le plus profond respect, etc.


a M. Pierre Prévost, né à Genève le 3 mars 1751, fut nommé en 1780, après la mort de M. Sulzer, professeur à l'Académie des nobles (t. IX, p. 92 et 94), et membre de l'Académie des sciences de Berlin, classe de philosophie spéculative. Le 3 avril 1784, il obtint un congé pour aller voir ses parents. Pendant qu'il était à Genève, une chaire y devint vacante; on la lui offrit, et il l'accepta avec l'agrément du Roi.