<469> de Paris, dans le siècle de Frédéric, à être brûlé vif pour avoir chanté des chansons grivoises, et pour avoir oublié de saluer une procession. Je remercie V. M. de cette bonne œuvre, au nom de la philosophie et de l'humanité.

Si V. M. juge à propos de nommer des associés étrangers à l'Académie, je prends la liberté de recommander à ses bontés un homme de mérite, bon géomètre et bon philosophe, M. l'abbé Bossut, correspondant de notre Académie des sciences de Paris, dont il serait membre depuis longtemps, s'il ne demeurait pas en province. Il a remporté deux ou trois prix à notre Académie, et j'ose assurer V. M. qu'il ne déparera pas la liste de Berlin, quand elle jugera à propos d'augmenter le nombre des associés étrangers, qui est à la vérité bien grand dans un sens, mais assez court dans un autre.

Ma santé est toujours flottante, comme l'est actuellement la société jésuitique espagnole; je suis parvenu, à force de régime, à rétablir mon estomac; mais ma tête est presque absolument incapable d'application. Je ne prendrais pas la liberté d'entrer avec V. M. dans ces détails, si elle n'avait la bonté de me les demander. Puisse la destinée ajouter aux fibres de V. M. la force et le ressort qu'elle ôte-aux miennes! Je serai tout consolé.

Je suis avec le plus profond respect, etc.

42. DU MÊME.

Paris, 15 septembre 1767.



Sire,

Un grammairien philosophe, nommé M. Beauzée, professeur à l'école royale militaire, et qui a beaucoup réfléchi sur la métaphysique