<I>

AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR.

Ce volume, le cinquième de la Correspondance, la conduit jusqu'à l'an 1778. Les lettres dont il se compose sont au nombre de trois cent quatre-vingt-quatorze, dont trois cent sept du Roi; elles forment quinze groupes.

I. LETTRES DE FRÉDÉRIC A GRESSET. (24 octobre 1740 - 27 septembre 1769.)

Il avait été question, en 1736, d'attirer le chantre de Vert-Vert à Rheinsberg;I-a mais la négociation ne réussit pas. Frédéric entretint néanmoins une correspondance avec Gresset. Il écrit à Voltaire, le 26 octobre 1740 : « Je vous envoie une odeI-b en réponse à celle de Gresset; » et à Jordan, le 24 septembre 1741 : « Domine, j'envoie à Ta doctorale Science une très-badine lettre pour Gresset,I-c que je te charge de lui envoyer, de copier, de critiquer et de parafer. Si tu trouves cette lettre jolie, envoies-en une copie, comme en ton nom, à Voltaire. » Il écrit<II> encore à Jordan, le 24 juin 1742 : « J'ai reçu de Gresset une Épître charmante, dont je vous régalerai à mon retour. »

Gresset renouvela de temps en temps ses hommages au Roi, sans jamais venir les lui rendre en personne. On peut consulter là-dessus la lettre du marquis d'Argens à Frédéric, du 5 septembre 1747, t. XIX, p. 27, et celle de Gresset à d'Argens, du 26 septembre 1747,II-a que nous avons annexée à celles de Frédéric à Gresset. - Le Roi écrit à d'Alembert, le 4 décembre 1772 : « Lorsqu'un Fontenelle,II-b un Voltaire, un Mairan,II-c un CrébillonII-c encore, et même l'auteur de Vert-Vert,II-c composaient, c'était un plaisir d'apprendre des nouvelles de la France, qui étaient celles du Parnasse, etc. » Voyez enfin les lettres de Frédéric à Voltaire, du 28 mars 1738 et du 16 janvier 1773.

C'est à M. Louis du Bois, à Ménil-Durand, près de Livarot, département du Calvados, que nous devons les copies de nos six lettres, faites par lui « avec la plus scrupuleuse exactitude, » comme il nous le dit dans sa lettre du 3 mai 1844.

II. LETTRE DE FRÉDÉRIC A M. STEINBART. (16 mars 1770.)

Gotthilf-Samuel Steinbart, né à Züllichau le 21 septembre 1738, fut nommé, en 1762, chapelain de la maison des orphelins de sa ville natale; en 1766, conseiller du consistoire de la Nouvelle-Marche et directeur du Paedagogium de Züllichau; le 11 mars 1774, professeur ordinaire de philosophie et professeur extraordinaire de théologie à l'université de Francfort-sur-l'Oder. Ce ne fut que le 28 avril 1806 qu'il devint professeur ordinaire de théologie. Il mourut à Francfort le 3 février 1809.

Immédiatement après la publication de l'Essai sur l'amour-propre envisagé comme principe de morale,II-d M. Steinbart composa un ouvrage intitulé : Consi<III>dérations sur les motifs à la vertu déduits du principe de l'amour de soi-même, Berlin, 1770, et l'envoya au Roi. La réponse de celui-ci à la dédicace de l'auteur a été imprimée dans le Supplément aux Œuvres posthumes de Frédéric II, Cologne, 1789, t. III, p. 61 et 62. Notre texte est tiré de l'original conservé par la famille de M. Steinbart, à Züllichau. Il diffère en quelques points de celui du Supplément.

III. LETTRES DE FRÉDÉRIC A LA COMTESSE DE SKORZEWSKA. (22 octobre 1768 - 20 juillet 1770.)

La comtesse de Skorzewska, née de Ciecierska, était femme du général polonais Stanislas comte de Skorzewski. Elle était très-attachée au gouvernement prussien, et, au premier partage de la Pologne, elle vit avec plaisir incorporer ses terres aux États de Frédéric. Avant cette époque déjà, elle était souvent venue à Berlin, p. e. en 1765 et en 1767, et le Roi, ainsi que la Reine, l'avaient toujours accueillie avec une faveur marquée.III-a La comtesse de Skorzewska aimait et cultivait les lettres; le 26 janvier 1769, elle fit lire ses Considérations sur l'origine des Polonais dans une séance publique de l'Académie des sciences, à laquelle elle assista. Frédéric donne à cette dame les éloges les plus flatteurs dans sa lettre à Voltaire, du 20 février 1767. Il en parle comme d'une espèce de phénomène. Elle est aussi citée dans la Vie de Brenkenhoff,III-b p. 67, 68, 110 et suivantes.

La comtesse de Skorzewska, veuve depuis 1770, mourut en 1773.

Son petit-fils, le comte Héliodore Skorzewski, chambellan du Roi, demeurant à Prochnowo, près de Margonin, dans le grand-duché de Posen, a bien voulu <IV>nous communiquer les huit lettres de Frédéric, encore inédites, que nous publions, et qui sont adressées tant à la comtesse qu'à ses enfants et à sa mère. Il existait un recueil plus complet des lettres de Frédéric à la comtesse de Skorzewska, dans la fameuse collection d'autographes de M. William Upcott, à Londres; mais nous n'avons pu réussir, malgré nos efforts, à les acquérir, ni même à nous en procurer des copies.

IV. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC M. DARGET. (Mai 1749 - 6 septembre 1771.)

Claude-Étienne Darget, secrétaire du marquis de Valori, ambassadeur français à la cour de Berlin, fit avec celui-ci la campagne de 1745, et se fit prendre par les Autrichiens pour sauver son maître.IV-a Ce trait de dévouement attira sur lui l'attention de Frédéric, qui le nomma son secrétaire des commandements, le 18 janvier 1746, et lui a fait jouer un des principaux rôles dans son poëme du Palladion (t. XI, p. II-VII, et 177-318). On donnait par courtoisie à Darget, membre honoraire de l'Académie des sciences, le titre de conseiller intime, qu'il avait souvent sollicité, mais que le Roi finit par lui refuser formellement. Après son retour en France, le 14 mars 1752, il demanda son congé, qui lui fut expédié le 26 juin 1753. Nous avons lieu de penser que Darget resta toujours attaché de cœur au grand prince qu'il avait fidèlement servi. En 1760, lorsque les Œuvres du Philosophe de Sans-Souci furent imprimées clandestinement à Paris, il chercha à se rendre utile à Frédéric, comme on peut le voir par l'excellent article que M. Sainte-Beuve a inséré, au sujet de notre édition, dans le Constitutionnel du lundi 2 décembre 1850, no 336.IV-b

Darget s'était marié à Berlin avec une demoiselle César, catholique et sœur de M. César, depuis, conseiller intime et trésorier général des accises. De retour à <V>Paris, il fut placé à l'école militaire. Il devint ensuite ministre des évêques de Liége et de Spire. Darget était né en 1712, et mourut en 1778.

Frédéric lui a adressé deux poésies : l'Épître à Darget, Apologie des rois (t. X, p. 238), et la Palinodie, Épître à Darget (t. XI, p. 64).

La correspondance de Frédéric avec Darget a paru pour la première fois dans les Œuvres posthumes de Frédéric le Grand, (Bâle) 1788, t. III, p. 311-379. Elle se compose de quarante-cinq lettres, tirées du portefeuille de Darget (Voyez l. c. t. I, p. 1); les réponses suivent les lettres. Les éditeurs de Berlin ont imprimé cette correspondance dans le Supplément aux Œuvres posthumes de Frédéric II, Cologne, 1789, savoir, t. II, p. 455-482, les vingt-huit lettres du Roi. et t. III, p. 109-158, dix-huit lettres de Darget. Ils y ont ajouté la lettre de celui-ci, du 7 septembre 1750, qui manque dans l'édition de Bâle. De notre côté, nous avons ajouté une lettre inédite, du 25 juin 1764, dont nous avons trouvé l'autographe dans les papiers de M. de Catt. La minute de la lettre du Roi à Darget, du 23 mars 1756, que nous avons trouvée aux archives royales, est tout à fait conforme au texte déjà imprimé.

V. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC LE BARON DE PÖLLNITZ. (8 mai 1742 - Ier août 1773.)

Charles-Louis baron de Pöllnitz, né, le 25 février 1692, à Issum, village de l'ancien archevêché de Cologne, premier chambellan du roi de Prusse, grand maître des cérémonies, membre de l'Académie des sciences, et chevalier de l'ordre de la Générosité, mourut à Berlin le 23 juin 1775.

Les observations qu'il avait faites dans ses nombreux voyages, et sa connaissance du caractère des principaux personnages de presque toutes les cours, lui fournissaient d'inépuisables sujets de conversation. Il possédait de plus l'art de raconter agréablement, comme on peut le voir par ses Mémoires et ses Nouveaux <VI>Mémoires, qui étaient une des lectures les plus recherchées de son temps, et eurent plusieurs éditions. C'est aussi pour cela que Frédéric aimait sa société.VI-a Mais après la mort du baron, il écrivit à Voltaire, le 13 août 1775 : « Le vieux Pöllnitz est mort comme il a vécu, c'est-à-dire, en friponnant encore la veille de son décès. Personne ne le regrette que ses créanciers. »

Les volumes précédents renferment plusieurs pièces adressées au baron de Pöllnitz : t. XI, p. 12, l'Épître corrigée à Berlin, le 10 janvier 1750; t. XIII, p. 18 et 126, les poésies intitulées : Au baron de Pöllnitz, sur sa convalescence, 1767, et Au baron de Pöllnitz, sur sa résurrection, 1773; t. XIV, p. 121, l'Épître au vieux baron philosophe, sans date; enfin, t. XV, p. 208 et 211, le Congé expédié au baron de Pöllnitz, à sa retraite de Berlin, fait à Potsdam, le Ier avril 1744, et l'Élégie de la ville de Berlin, adressée au baron de Pöllnitz, avril 1744.

Nous avons tiré la plus grande partie de la correspondance de Frédéric avec le baron de Pöllnitz des documents que nous avons ajoutés à notre biographie de Frédéric le Grand, sous le titre de : Urkundenbuch zu der Lebensgeschichte Friedrichs des Grossen, von J. D. E. Preuss, t. II, p. 136, 137-139, 147 et 148; t. III, p. 133-147; et t. V, p. 240-246. Cette correspondance, composée de quarante-trois lettres, a été augmentée de cinq piècesVI-b dont nous avons trouvé les originaux aux archives royales du Cabinet, et de trois lettresVI-c que nous avons tirées de la Vie de Frédéric II, roi de Prusse (par de la Veaux). A Strasbourg, 1787, t. IV, p. 213-218. Enfin, nous avons copié deux minutes aux archives, pour les collationner avec le texte imprimé.VI-d

Le lecteur trouvera facilement la raison qui nous a engagé à insérer dans cette correspondance la lettre de Frédéric à son ministre d'État comte de Podewils,VI-e<VII> de même que les trois lettres de l'électrice douairière Antonie de Saxe au baron de Pöllnitz.VII-a

VI. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC LE BARON DE LA MOTTE FOUQUÉ. (23 novembre 1736 - 5 septembre 1773.)

Henri-Auguste baron de La Motte Fouqué naquit, le 4 février 1698, à la Haye, où son père s'était retiré après la révocation de l'édit de Nantes. Le jeune Fouqué n'avait que huit ans lorsqu'il entra, en qualité de page, au service du prince Léopold d'Anhalt-Dessau. En 1715, il s'engagea dans le régiment prussien qui portait le nom de ce prince, pour faire la campagne de Poméranie. Capitaine en 1723, il eut, six ans plus tard, le commandement d'une compagnie. Il obtint, en 1730, la permission d'aller voir le Prince royal dans sa prison de Cüstrin. Il fréquenta dès lors la société de Rheinsberg, où les membres de l'ordre de Bayard le choisirent pour leur grand maître.VII-b La perte de la faveur du prince Léopold, chef de son régiment, l'obligea de quitter le service de la Prusse le 31 janvier 1739. Recommandé par le Prince royal, le baron de Fouqué confia sa famille à son auguste protecteur,VII-c se rendit à Copenhague, et devint lieutenant-colonel dans l'armée danoise. A son avénement, Frédéric le rappela, le nomma colonel le 23 juillet 1740, et, trois jours plus tard, commandeur du régiment d'infanterie no 37, en le décorant de l'ordre pour le mérite, et en lui conférant les capitaineries de Gramzow et de Löckenitz. En 1742, il le fit commandant de Glatz; le 30 décembre 1744, chef du régiment no 33; en 1745 général-major, par brevet daté du 13 mai 1743; en 1751 enfin, lieutenant-général et chevalier de l'ordre de l'Aigle noir. M. de Fouqué sut mériter toute la bienveillance de son maître par<VIII> son dévouement sans bornes, soit à la guerre, soit en temps de paix. Nous passons sous silence sa carrière militaire, en renvoyant le lecteur : 1o aux Mémoires du baron de La Motte Fouqué (publiés par G.-A. Büttner), A Berlin, 1788, deux volumes; 2o aux Œuvres de Frédéric, t. III, p. 159 et 161; t. IV, p. 136, et t. V, p. 53, de notre édition; 3o et à la Lebensbeschreibung des Königlich Preussischen Generals der Infanterie Heinrich August Baron de La Motte Fouqué, verfasst von seinem Enkel Friedrich Baron de La Motte Fouqué, Berlin, 1824. On trouve dans notre Urkundenbuch zu der Lebensgeschichte Friedrichs des Grossen, t. III, p. 255-258, deux lettres en allemand de Frédéric à Fouqué, l'une écrite la veille, et la seconde le jour même de la défaite de ce général à Landeshut, et toutes deux importantes pour l'histoire de la funeste journée du 23 juin 1760,VIII-a dont le Roi lui-même avait été en partie cause par les ordres très-formels qu'il avait donnés au général, le 11 et le 14 juin, d'occuper de nouveau les montagnes de Landeshut, qu'il avait quittées pour couvrir Breslau.VIII-b

En 1763, à son retour de la captivité qu'il avait subie en Croatie, le baron de La Motte Fouqué, général de l'infanterie depuis le 1er mars 1759, quitta le service à cause de ses infirmités, et demeura à Brandebourg jusqu'à sa mort, arrivée le 3 mai 1774. Il ne cessa d'être l'objet des distinctions les plus flatteuses de la part du Roi. Celui-ci lui adressa, en 1750, une Épître que nous avons reproduite au t. XI de cette édition, p. 17-22.

La correspondance amicale de Frédéric avec le général Fouqué, chef-d'œuvre en ce genre, est comparable et peut-être supérieure à la correspondance de Trajan avec Pline le Jeune. Elle commença le 23 novembre 1736, et dura jusqu'au 5 septembre 1773. Voici l'histoire de la publication et des manuscrits de cette correspondance.

1o L'ouvrage intitulé Tactique et manœuvres des Prussiens. Pièce posthume par M. le D. de G. (le duc de Gisors), avec quelques lettres et réponses du roi de Prusse à M. le baron de La Motte Fouqué, son lieutenant-général, (Sans lieu d'im<IX>pression) 1767, renferme : p. 43-74, la lettre de Frédéric, du 23 décembre 1758, avec les Réflexions sur quelques changements dans la façon de faire la guerre; p. 75-83, deux lettres de Fouqué, toutes deux de Léobschütz, 2 janvier 1759; et, p. 84-86, la réponse du Roi, du 9 janvier, aux deux lettres précédentes.

2o Les Lettres secrètes touchant la dernière guerre, de main de maître, A Francfort, aux dépens de la Compagnie des libraires, 1771, contiennent, p. 93-204, soixante Lettres du Roi au général de Fouqué touchant les expéditions militaires de l'année 1759.

3o Ces soixante lettres ont été réimprimées avec quelques additions dans le Recueil de lettres de S. M. le roi de Prusse, pour servir à l'histoire de la guerre dernière, A Leipzig, aux dépens des libraires associés, 1772, p. 98-259, sous le titre de Correspondance entre S. M. le roi de Prusse et M. de La Motte Fouqué, général d'infanterie, 1759. Cette correspondance, roulant sur des sujets militaires, ainsi que la précédente, renferme soixante-deux lettres, y compris deux réponses de Fouqué.

4o La collection la plus riche est celle qui a paru dans les Mémoires du général Fouqué, publiés par M. Büttner,IX-a t. I, p. 44-288, et t. II, p. 9-242. La première partie, du 23 décembre 1758 jusqu'à la paix de Hubertsbourg, fort intéressante, il est vrai, en ce qui concerne les opérations militaires, et surtout les campagnes de 1759 et 1760, mais étrangère à notre but actuel, ne nous a fourni que quatre pièces, tandis que dans la seconde, qui s'étend jusqu'à la mort du général Fouqué, nous en avons copié quatre-vingt-douze des plus belles, tant lettres que réponses.

5o Une nouvelle source nous a été ouverte par l'acquisition que S. M. le Roi a daigné faire, en faveur de notre édition, d'une collection de trente autographes ou lettres originales de Frédéric, et de trois minutes de lettres de Fouqué.IX-b Treize de ces pièces, que nous imprimons pour la première foisIX-c (y compris une<X> lettre de Frédéric au fils du baron de La Motte Fouqué), sont pour la plupart d'un prix inestimable. Seize autresX-a avaient déjà été publiées par M. Büttner; mais les manuscrits nous ont été fort utiles pour corriger les textes imprimés. Cette collection renferme quatre lettres en allemand, qui ne sont que des ordres de Cabinet. Cependant nous avons copié une de ces pièces,X-b du 20 avril 1763, à cause du post-scriptum familier que le Roi y avait ajouté, de sa main, en français.

6o Les archives royales du Cabinet nous ont fourni, outre une lettre de Frédéric, en français, du 22 avril 1760, soixante lettres de Fouqué au Roi, dont trente-cinq en allemand et vingt-cinq en français, toutes écrites du 18 avril 1759 au 21 juin 1760. Elles sont purement militaires, et ont été imprimées pour la plupart dans les Mémoires de Büttner, les lettres allemandes traduites en français, quoique M. Büttner dise expressément dans son Avant-propos : « J'ai copié sur les originaux les lettres qui paraissent ici pour la première fois. » De ces soixante et une lettres, nous ne reproduisons que celle du Roi, du 22 avril 1760,X-c conforme au texte de Büttner, et la réponse de Fouqué, du 27 avril,X-d très-inexactement publiée par cet éditeur.

7o Pour la lettre du Roi, du 26 octobre 1756,X-e nous l'avons trouvée dans la biographie du général Fouqué, écrite par son petit-fils, p. 106.

La correspondance familière de Frédéric avec le général Fouqué, telle que nous la présentons au lecteur, se compose donc de cent dix lettres, parmi lesquelles il y en a soixante-quatre de Frédéric. La lettre du Roi au fils de son respectable ami,X-f écrite une semaine après la mort de celui-ci, le 10 mai 1774, nous a paru mériter d'être ajoutée à cette correspondance.

<XI>

VII. LETTRES DE FRÉDÉRIC A M. DE KROCKOW. (12 août 1770 et 23 novembre 1773.)

Antoine de Krockow, né le 4 janvier 1714, à Polzin, dans la Poméranie ultérieure, commença en 1721 sa carrière militaire dans le régiment d'infanterie no 11, en garnison à Königsberg. En 1735, il entra dans l'armée française, et se distingua dans toutes les campagnes qui précédèrent la paix d'Aix-la-Chapelle, entre autres aux batailles de Rocoux et de Laeffelt. M. de Krockow, devenu colonel, fut rappelé en 1756 par Frédéric, qui l'admit au nombre de ses aides de camp. Le 19 septembre 1757, il devint chef du régiment de dragons no 2; le 1er décembre suivant, général-major; et le 9 décembre 1761, lieutenant-général.XI-a Il fut décoré de l'ordre de l'Aigle noir au mois de janvier 1773. M. de Krockow mourut à Landeshut, le 7 septembre 1778, pendant la guerre de la succession de Bavière. Depuis la paix de Hubertsbourg, il avait souvent été reçu par le Roi, qui aimait sa société. Nous avons tiré les deux lettres de Frédéric, citées ci-dessus, de notre ouvrage, Friedrich der Grosse, eine Lebensgeschichte, t. IV, p. 187, et l'on trouve, l. c., p. 193-195, plusieurs fragments de lettres du Roi à M. de Krockow.

VIII. LETTRES DE FRÉDÉRIC AU COMTE IGNACE KRASICKI, PRINCE-ÉVÊQUE DE WARMIE. (27 septembre 1773 et 14 mars 1774.)

Ignace Krasicki, comte de Siczin, prince-évêque de Warmie, puis archevêque de Gnesen, naquit à Dubiecko, en Pologne, le 3 février 1735, et mourut à Berlin le 14 mars 1801. Son corps y fut déposé dans les caveaux de l'église de Sainte-Hedwige, et y est resté jusqu'au 14 mars 1829, époque où il a été transféré à Gnesen. C'était un des plus célèbres poëtes polonais du XVIIIe siècle. Il devint <XII>sujet de la Prusse au premier partage de la Pologne, et dès lors il fut constamment honoré de l'amitié de Frédéric, qui goûtait fort sa conversation vive et enjouée. Les deux lettres que nous publions sont tirées de notre ouvrage, Friedrich der Grosse als Schriftsteller, Ergänzungsheft, Berlin, 1838, p. 114 et 115.

IX. LETTRE DE FRÉDÉRIC AU BARON DE RIEDESEL. (12 avril 1775.)

La lettre de Frédéric au baron de Riedesel, colonel au service du landgrave de Hesse-Darmstadt, a été publiée dans le Patriotisches Archiv für Deutschland (par Frédéric-Charles baron de Moser), Francfort et Leipzig, 1784, in-8, t. I, p. 221-224; c'est de là que nous l'avons tirée.

Cette pièce, écrite pour honorer la mémoire de la landgrave Caroline, rappelle les lettres de l'Auteur à cette princesse, qui faisait, comme il le dit lui-même, l'ornement de son siècle. On les conserve aux archives de Darmstadt; et le gouvernement du grand-duché de Hesse a communiqué aux archives de Berlin des copies exactes de cette précieuse collection.

X. LETTRE DE FRÉDÉRIC AU PASTEUR ERMAN. (29 juillet 1776.)

Jean-Pierre Erman, conseiller du consistoire supérieur français, membre de l'Académie des sciences, et, depuis 1792, historiographe de Brandebourg, naquit à Berlin le 1er mars 1735, et y mourut le 11 août 1814.

Dans les Remarques historiques annexées à son Oraison funèbre de Frédéric II, Berlin 1786, où nous avons trouvé, p. 36, la lettre du 29 juillet 1776, M. Erman s'exprime ainsi, p. 35 : « Encouragé par l'approbation honorable que S. M. avait daigné dans plus d'une occasion accorder au zèle et à la fidélité que j'ai dû por<XIII>ter dans l'exercice d'un ministère dont l'importance et l'utilité a toujours vivement touché mon cœur, j'osais quelquefois mettre au pied du trône des sermons relatifs à quelque circonstance intéressante pour l'Église ou la patrie. Le Roi les reçut toujours avec bonté. Une preuve de l'intérêt qu'il prenait à l'influence de la religion sur le bonheur public, c'est la lettre du Cabinet, en date du 29 de juillet 1776, dont je fus honoré à l'occasion d'un sermon sur l'amour de la patrie que j'avais osé présenter à Sa Majesté. »

XI. LETTRE DE FRÉDÉRIC A M. DE DOMASCHNEW. (17 novembre 1776.)

L'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, se disposant à célébrer le jubilé pour le cinquantième anniversaire de sa fondation,XIII-a demanda au Roi la permission de l'inscrire au nombre de ses membres honoraires. La réponse de Frédéric, adressée à M. de Domaschnew, directeur de cette Académie, a été imprimée dans l'ouvrage de Jean-Jacques Moser, Versuch des neuesten Europaïschen Völkerrechts in Kriegszeiten. Francfort-sur-le-Main, 1779, t. I, p. 357. Nous l'y avons copiée, en la collationnant à la minute autographe conservée à Berlin, aux archives royales du Cabinet (F. 58, J). Le Roi a mis de sa main, au haut de cette lettre : « Réponse au Russe de l'Académie de Pétersbourg; » à la fin de la pièce le mot Curialia; enfin, plus bas, à droite, sa signature « Fr. » Plus bas encore, à gauche, se trouve la date : « A Potsdam, ce 17 de novembre 1776, » de la main d'un conseiller de Cabinet.

<XIV>

XII. LETTRE DE FRÉDÉRIC A M. DE MOULINES. (18 décembre 1776.)

Guillaume de Moulines, dont nous avons fait mention t. I, p. Ix et t. VIII, p. VIII, naquit en 1728, et mourut à Berlin, le 14 mars 1802. Il publia en 1775, à la demande et à la grande satisfaction du Roi, Ammien-Marcellin, traduit en français,XIV-a et, en 1783, les Écrivains de l'Histoire Auguste, traduits en français.

La lettre de Frédéric à M. de Moulines, du 18 décembre 1776, que nous avons tirée de notre ouvrage, Friedrich der Grosse, eine Lebensgeschichte, t. III, p. 372, se rapporte à l'Éloge de M. de Jariges, grand chancelier et ministre d'État de Sa Majesté le roi de Prusse, par M. de Hymmen, traduit de l'allemand par M. de Moulines. A Berlin, chez George-Jacques Decker, imprimeur du Roi, 1776, vingt-six pages in-8. Voyez t. XVIII, p. VI, no IV.

XIII. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC LÉONARD EULER. (4 septembre 1741 - 1er février 1777.)

Léonard Euler naquit à Bâle le 15 avril 1707. A l'âge de vingt ans, il se rendit à Saint-Pétersbourg, et y devint professeur de physique en 1730. Il fut nommé membre de l'Académie en 1733. En 1735, comme il s'agissait de faire un calcul difficile et pressé, M. Euler s'engagea à le faire en trois jours, et il y réussit au grand étonnement de l'Académie. Ce travail excessif lui attira une fièvre chaude dont il revint; mais un abcès survenu pendant la maladie lui enleva l'œil droit. Frédéric l'ayant invité à venir s'établir à Berlin,XIV-b il y arriva le 25 juillet 1741, et, <XV>lors de la réorganisation de l'Académie, il fut nommé directeur de la classe des mathématiques. Le Roi eut souvent recours à ses lumières dans des cas extraordinaires. En 1744, par exemple, il lui demanda son avis sur le meilleur traité d'artillerie, sur quoi Euler fit l'éloge de l'ouvrage anglais de M. Robins, qu'il traduisit en allemand. En 1749, le Roi chargea le savant géomètre de revoir le nivellement du canal de Finow. Il examina plus tard les salines de Schönebeck, les machines hydrauliques de Sans-Souci et plusieurs projets de finance, et eut ainsi occasion de rendre à l'État des services réels, en lui épargnant des dépenses aussi onéreuses qu'inutiles. Aussi le Roi le consulta souvent avec la plus entière confiance sur ce qui concernait les affaires de l'Académie de Berlin et de l'université de Halle. Après avoir donné des leçons à la princesse Philippine,XV-a fille du margrave Frédéric de Schwedt, Euler lui adressa, lors du séjour de la cour à Magdebourg, en 1760, 1761 et, 1762, les lettres qu'il publia dans la suite sous le titre de : Lettres à une princesse d'Allemagne sur quelques sujets de physique et de philosophie. Pétersbourg, 1768-1772, trois volumes in-8.

En 1765, il s'éleva des différends entre Sulzer et Euler sur les affaires économiques de l'Académie, différends qui, suivis de quelques propos malins de Frédéric, firent prendre à Euler, en 1766, la résolution de retourner à Saint-Pétersbourg, où il mourut le 18 septembre 1783. Il conserva néanmoins jusqu'à sa fin un grand attachement pour les intérêts de la Prusse et de Frédéric.

Le nom d'Euler revient souvent dans les volumes précédents : t. III, p. 28; t. IX, p. 74; t. X, p. 158 et 196; t. XI, p. 147 et 180; et t. XIX, p. 21.

L'Académie de Saint-Pétersbourg conserve cinquante-sept lettres originales de Frédéric à Euler (vingt-neuf en français, dont trois de la main du Roi, et vingt-huit en allemand), dont elle a bien voulu nous donner des copies exactes. C'est donc à son obligeance que nous devons les vingt-deux pièces dont nous avons fait choix, laissant de côté les ordres de Cabinet en allemand et les lettres en français qui ne répondent pas au but de notre travail. La lettre de Frédéric à Euler, datée de Waldow, 15 septembre 1759, avait déjà été publiée dans l'Éloge de M. Léonard<XVI> Euler, par Nicolas Fuss. Saint-Pétersbourg, 1783, in-4, p. 42. Quant aux trois lettres de Euler à Frédéric,XVI-a nous les avons tirées de l'ouvrage de König qui parut sous le voile de l'anonyme et le titre de : Versuch einer historischen Schilderung der Residenzstadt Berlin. Berlin, 1799, t. V, partie II, p. 181-183. Nous devons observer ici que, au lieu de Hafner (lettre de Frédéric à Euler, du 21 février 1746), il faut probablement lire Natzmer, nom du chef du 4e régiment de hussards, dont le major de Warnery commandait un escadron.XVI-b Cette hypothèse nous est suggérée par l'examen du fac-simile de ce nom, très-difficile à lire, que M. J. Fritzsche, conseiller d'État à Saint-Pétersbourg, a eu la bonté de nous envoyer, mais qui ne nous est parvenu qu'après l'impression de la lettre dont il s'agit.

XIV. LETTRES DE FRÉDÉRIC AU COMTE DE HODITZ. (30 mai 1758 - 5 mars 1778.)

Albert-Joseph comte de Hoditz, seigneur de Rosswalde (terre située au sud de Hotzenplotz, dans la principauté autrichienne de Jägerndorf), naquit le 16 mai 1706. Il se maria en 1734 avec Sophie, fille du duc Jean-Adolphe de Saxe-Weissenfels et, depuis 1726, veuve du margrave George-Guillaume de Baireuth. Elle avait, vingt-deux ans de plus que lui, se convertit au catholicisme, et mourut en 1752.XVI-c

Ce n'est que depuis 1758 que le comte de Hoditz fut admis dans l'intimité du Roi, qui le remercia, le 26 décembre, des politesses qu'il faisait en toute occasion à ses officiers. Après la paix de Hubertsbourg, le comte de Hoditz alla souvent faire sa cour au Roi quand celui-ci se rendait en Silésie.XVI-d Frédéric lui-même lui <XVII>fit visite, à la fin d'août 1765,XVII-a à l'occasion de son voyage de Neisse, et ayant repassé par Rosswalde, lors de son voyage de Moravie, au mois de septembre 1770, il fut très-satisfait des plaisirs dont il avait joui dans ce charmant séjour, et invita, en 1771, le comte de Hoditz à venir à Sans-Souci.XVII-b Enfin, le 24 avril 1776, le comte, poursuivi par ses créanciers, se réfugia à Potsdam, remplissant ainsi les désirs du Roi, qui aimait sa conversation.

Le comte de Hoditz, le dernier de sa race, mourut le 18 mars 1778, dans sa maison de Potsdam, située dans la rue qui, en 1784, fut nommée par le Roi Hoditzstrasse. Le comte, de son côté, avait fait faire à Rosswalde, en été 1773, le buste du Roi, en métal fondu, avec l'inscription suivante, en lettres dorées, tirée de l'Arioste, Roland furieux, chant X, stance 84 :

Natura il fece e poi ruppe la stampa.

C'est le premier monumentXVII-c qu'on ait érigé en l'honneur de Frédéric; car celui que le général de PrittwitzXVII-d fit élever, en marbre de Carrare, dans le jardin de sa terre de Quilitz (Neu-Hardenberg), date de 1792, et celui de la province de Poméranie, à Stettin, de 1793. La statue équestre de Breslau, par Auguste-Charles-Édouard Kiss, et celle de Berlin, par Chrétien Rauch, ont été inaugurées, la première le 27 juin 1847, anniversaire de la paix proclamée à Breslau en 1742, et l'autre le 31 mai 1851, anniversaire de l'avénement de Frédéric.

Les Œuvres poétiques de Frédéric renferment, t. XIII, p. 80-85, et p. 139 à 143, deux Épîtres au comte de Hoditz, des années 1771 et 1774.

Quant à la correspondance du Roi avec le comte, nous n'avons trouvé aux archives du Cabinet (Caisse 397, A) que les lettres de Frédéric, au nombre de cent soixante-onze en tout; nous en avons choisi quatre-vingt-une, omettant les autres,<XVIII> qui sont tout à fait insignifiantes. Soixante-dix-neuf de ces lettres, écrites par un conseiller de Cabinet, ne sont que signées par le Roi; les deux lettres du 11 octobre 1770 et du 9 novembre 1774 sont en entier de sa main; à la fin de plusieurs des pièces de notre collection se trouvent des post-scriptum de la main de Frédéric.

XV. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC MYLORD MARISCHAL. (Mai 1754 - 1778.)

George Keith, Earl Marischal of Scotland, plus connu sous le nom de lord Marischal ou mylord Maréchal, et sous celui qu'il signait en français, le Maréchal d'Écosse, naquit le 3 décembre 1686.XVIII-a Obligé de quitter sa patrie, parce qu'il était partisan du prince Charles-Édouard, qu'il avait suivi dans ses expéditions de 1715 et de 1719, il se rendit en Espagne, y prit du service, et fut nommé général-major le 30 janvier 1719, et lieutenant-général le 7 juillet 1734. En 1748, il vint à Berlin, où il avait déjà passé en 1738 et en 1744. Il entra au service de la Prusse au mois d'octobre de cette même année 1748. En 1751, Frédéric le nomma son ministre plénipotentiaire près la cour de France. Mylord Marischal fut rappelé le 23 mai 1754, et fait gouverneur de la principauté de Neufchâtel, le 18 juillet. Chargé d'une mission diplomatique en Espagne, en 1759,XVIII-b il fit un détour pour revoir l'Angleterre, et revint dans son gouvernement en avril 1761. En 1764, Frédéric lui fit bâtir, près de Sans-Souci, une maisonXVIII-c où il mourut le 25 mai 1778. Voyez l'Éloge de milord Maréchal, par M. d'Alembert. A Paris et à Berlin, 1779, quatre-vingt-dix-neuf pages in-8.

Le Roi faisait le plus grand cas de mylord Marischal, à qui il adressa, en dé<XIX>cembre 1758, une fort belle Épître sur la mort de son frère. Voyez t. XII de notre édition, p. 108-116.

La correspondance familière de Frédéric avec mylord Marischal est des plus intéressantes. Nous devons la plus grande partie de notre texte à la bienveillance d'un célèbre écrivain de notre ville, qui a eu la bonté de nous en communiquer les autographes le 14 novembre 1843. La lettre de Frédéric, du mois de mai 1754, no 1, est tirée des Œuvres posthumes de d'Alembert. A Paris, 1799, t. I, p. 20; et la lettre no 13, écrite après la bataille de Kolin, se trouve dans le Recueil de lettres de S. M. le roi de Prusse, pour servir à l'histoire de la guerre dernière. A Leipzig, 1772, première partie, p. 87-89. Les numéros 17, 18 et 47 ont été copiés sur les autographes, conservés aux archives royales du Cabinet. Quant à la lettre de mylord Marischal, no 45, nous la devons à l'inépuisable complaisance de M. Benoni Friedländer, qui en possède l'autographe. Enfin, nous avons trouvé le billet non daté de mylord Marischal, no 50, dans une collection d'autographes dont le possesseur a bien voulu nous en donner une copie exacte.

Cette correspondance se compose de cinquante lettres, dont quarante-quatre du Roi et six de son ami; l'une des lettres de Frédéric est adressée au roi d'Angleterre, et l'une de celles de mylord Marischal à son frère le feld-maréchal Keith.

Quatre lettres de mylord Marischal, datées de Paris, 20 mars, 26 avril, 12 et 16 juin 1754, que nous avons omises faute de copies françaises, se trouvent dans la traduction allemande des Œuvres posthumes de Frédéric II, Berlin, 1789, t. I, p. XXXVI-XXXVIII; la lettre du 26 avril a donné lieu à la lettre de Frédéric, du mois de mai 1754, la première de notre édition, à laquelle répondent les lettres de mylord Marischal, du 12 et du 16 juin.

Nous annexons à cette correspondance trois lettres de J.-J. Rousseau à Frédéric, et une de celui-ci au feld-maréchal Keith, frère cadet de mylord Marischal. Les lettres de Rousseau ont trait à l'asile que mylord Marischal, qui s'était fait son protecteur, lui avait donné, au nom du Roi, dans la principauté de Neufchâtel, en 1762; nous les avons tirées des Œuvres de J.-J. Rousseau. Édition ornée de figures, et collationnée sur les manuscrits originaux de l'auteur. Paris et Amster<XX>dam, 1797, in-4, t. XV, p. 344 et 345, et t. XVI, p. 234. La lettre de Frédéric au feld-maréchal Keith est de toutes celles qu'il lui a écrites la seule qui nous paraisse propre à être communiquée au lecteur. Elle se trouve dans la collection d'autographes de la Bibliothèque royale de Berlin.

Outre la Table des matières, nous ajoutons à ce volume une Table chronologique générale des lettres contenues dans les quinze groupes dont nous venons de faire rénumération.

Berlin, 13 juin 1851.

J.-D.-E. Preuss,
Historiographe de Brandebourg.


I-a Voyez t. XVI, p. 303.

I-b Voyez t. X, p. 11-13.

I-c Voyez ci-dessous, p. 4.

II-a Nous avons copié sur l'autographe cette lettre de Gresset au marquis d'Argens.

II-b Voyez t. XVI, p. XIII, et 211-218.

II-c Voyez t. XI, p. 57 et 58, t. XVII, p. 32, et t. XIX, p. 20.

II-d Voyez t. IX, p. VI et VII, et 99-114.

III-a Voyez Berlinische Nachrichten von Staats- und gelehrten Sachen, 1765, 12 février, no 19, et Helden-, Staats- und Lebensgeschichte Friedrichs des Andern. Frankfurt und Leipzig, 1770, t. IX, p. 446.

III-b Voyez t. VI, p. 88.

IV-a Voyez t. III, p. 45.

IV-b Voyez t. XIX, p. 189. Voyez aussi les Causeries du lundi, par C.-A. Sainte-Beuve, de l'Académie française. Paris, 1851, t. III, p. 114.

IX-a La correspondance entre Frédéric et le général Fouqué, telle qu'elle se trouve dans les Mémoires de Büttner, a été reproduite par les éditeurs des Œuvres posthumes de Frédéric le Grand, roi de Prusse, (Bâle) 1788, t. V, p. 1-312.

IX-b Les numéros 7, 61 et 67 de notre édition.

IX-c Les numéros 1-7, 16, 66, 67, 73, 110 et 111 de notre édition.

VI-a Voyez t. XVII, p. 261, 277 et 278; le baron de Pöllnitz y figure, p. 271, sous le titre de satyre boiteux, et p. 277 sous celui de notre infirme satyre. Voyez aussi l. c., p. 123, 141, 148, 150, 153 et 177.

VI-b Les numéros 1, 2, 11, 12 et 27.

VI-c Les numéros 4, 6 et 7.

VI-d Les numéros 24 et 35

VI-e Le numéro 6.

VII-a Les numéros 42, 44 et 45.

VII-b Voyez les Mémoires du baron de La Motte Fouqué (publiés par G.-A. Büttner). A Berlin, 1788, t. I, p. 6, et t. II, p. 259-270.

VII-c Voyez les lettres de Frédéric à Jordan, du 13 avril 1739 (t. XVII, p. 58), et à Fouqué, du 19 juin 1740 (ci-dessous, p. 127).

VIII-a Voyez t. V, p. 53-55.

VIII-b Voyez l'ouvrage de M. K.-W. de Schöning, Der siebenjährige Krieg, t. II, p. 320 et 325.

X-a Les numéros 17, 19, 20, 22, 24, 57, 58, 60, 61, 62, 64, 71, 74, 76, 78 et 104 de notre édition. Les dates de quelques-unes de ces lettres, que nous avons mises entre parenthèses, ont été ajoutées par M. Büttner dans ses Mémoires du général Fouqué; elles ne se trouvent pas dans les originaux.

X-b Le numéro 15 de notre édition.

X-c Le numéro 13 de notre édition.

X-d Le numéro 14 de notre édition.

X-e En français, numéro 8 de notre édition.

X-f Le numéro 111 de notre édition.

XI-a Voyez t. IV, p. 137 et t. V, p. 56.

XIII-a L'Académie de Saint-Pétersbourg fut fondée le 25 décembre 1725.

XIV-a Voyez la lettre de Voltaire à Frédéric, du 21 décembre 1775, et la réponse de celui-ci, du 10 janvier 1776.

XIV-b Voyez la correspondance de Frédéric avec M. de Suhm, t. XVI, p. 429, 432 et 434.

XV-a Voyez t. VI, p. 251, no 23.

XVI-a Les numéros 3, 5 et 7 de notre édition.

XVI-b Voyez t. IV, p. 110, et t. III, p. 148.

XVI-c Mémoires de Frédérique-Sophie-Wilhelmine, margrave de Baireuth. Brunswic, 1810, t. II, p. 204-206.

XVI-d Frédéric écrivait à l'électrice douairière Antonie de Saxe, Breslau, 8 septembre 1768 : « Nous avons ici un comte Hoditz qui a beaucoup de goût et des dispositions heureuses pour les arts. »

XVII-a Voyez ci-dessous, p. 242.

XVII-b Voyez t. XIII, p. 80-85, ainsi que les lettres de Frédéric à l'électrice douairière Antonie de Saxe, du 24 mars 1771, et à Voltaire, du 1er mai 1771. Voyez aussi les Berlinische Nachrichten von Staats und gelehrten Sachen, 1771, den 25. April, no 50.

XVII-c Voyez ci-dessous, p. 264 et 265, nos 48 et 49.

XVII-d Voyez t. V, p. 21.

XVIII-a On lit dans les Souvenirs de la marquise de Créquy, 1710-1810, Paris, 1834, t. I, p. 138 : « Milord George Keith. ..... On voit imprimé partout, d'après d'Alembert, qu'il était né en 1685; mais il m'a dit souvent qu'il était né le 3 décembre 1686. »

XVIII-b Voyez t. V, p. 40 et 41.

XVIII-c Voyez H. L. Manger's Baugeschichte von Potsdam, Berlin, 1789, p. 277.