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17. A M. DARGET.

Le 26 juin 1753.

Je suis fâché, mon bon Darget, que votre mal vous mette hors d'état de revenir chez moi. Je vous envoie ce congé que je ne vous aurais jamais accordé, si vous ne me l'aviez demandé. Vous me trouverez toujours porté à vous faire plaisir dans tout ce qui sera de ma compétence. Je souhaite de tout mon cœur que vous vous remettiez, et je vous remercie bien sincèrement de tous les services que vous m'avez rendus.

P. S. Je vous laisserais volontiers le fatras de mes sottises; mais il pourrait s'égarer après votre mort, et vous savez à quel point je crains de passer pour poëte.a

18. AU MÊME.

Potsdam, 1er décembre 1753.

J'ai reçu la lettre que vous avez bien voulu m'écrire le 7 du mois dernier, et je suis tout à fait sensible aux sentiments d'attention que vous vous empressez de me marquer. Je reçois tout ce qui me vient de vous avec plaisir, et vous pouvez être assuré de mon souvenir et de l'estime que je conserve à votre égard, malgré votre absence.

Il dépendra toujours de vous de retirer votre fils auprès de vous pour lui donner une bonne éducation sous vos yeux, et vous n'avez


a Voyez t. X, p. II.