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4. DU MÊME.

Stuttgart. 12 juin 1742.



Sire,

Toujours attentif à ce qui peut plaire à Votre Majesté, j'ai cru ne pouvoir rien faire qui lui soit plus agréable que de m'efforcer de regagner l'estime de S. A. S. madame la Duchesse, et de mériter de nouveau sa protection; et c'est ce qu'elle a eu la bonté de me promettre. Je n'oublierai rien, pendant le peu de temps que je resterai encore ici, pour lui faire perdre le souvenir des démarches que je puis avoir faites, et qui lui ont déplu, et, avant de profiter de la gracieuse permission que V. M. a bien voulu m'accorder de retourner à Berlin, je tâcherai, selon les ordres que j'ai reçus de vos ministres, d'augmenter, s'il est possible, le zèle et l'attachement que S. A. S. a pour vous. J'ose assurer V. M. que, si tout ce qui a du crédit dans ce pays lui était aussi attaché que la Duchesse, elle aurait autant de facilité pour contenter ses désirs dans ce qu'elle peut souhaiter du Würtemberg qu'elle en trouve dans ses propres États. Madame la Duchesse travaille actuellement, Sire, à vous procurer le plus de recrues qu'elle pourra, et je prends la liberté de vous conseiller d'employer pour cette affaire le lieutenant-colonel de Schwartzenau, qui a l'honneur de vous écrire amplement sur ce sujet. V. M. me permette de lui représenter très-humblement qu'elle ferait bien d'écrire quelques lignes à S. A. la Duchesse; comme elle chérit infiniment votre protection, elle craint extrêmement votre indifférence. D'ailleurs, il est important, pour la réussite de vos affaires, que vous donniez des marques, dans ce pays, de la distinction que vous faites de la Duchesse, car plus elle aura de pouvoir, et plus V. M. aura de crédit dans le Würtemberg. Il serait même bon, quand on vous demande quelque grâce dans le pays, que vous les fissiez passer par le