<389> de Schweidnitz. Cependant ne vous flattez pas que cet événement soit suivi de la paix; je n'y vois encore aucune apparence. Laissons agir ce je ne sais quoi qui gouverne le monde, travaillons à remplir notre tâche, et ayons patience; il n'arrivera ni plus ni moins que ce qui doit arriver. Nous n'aurons plus de grands risques à courir ici; il parait qu'on nous laissera tranquillement achever notre siége. Dieu le veuille, et que, si mon destin est de survivre à la paix, j'aie encore la consolation de vous revoir! Adieu, mon cher marquis.

265. DU MARQUIS D'ARGENS.

Berlin, 2 septembre 1762.



Sire,

J'espère que, dans le temps que Votre Majesté recevra la lettre que j'ai l'honneur de lui écrire, Schweidnitz sera pris. Vous avez eu, Sire, la bonté de nous promettre des postillons. J'envoie à V. M., à mon tour, un petit paquet dont j'espère qu'elle sera contente; il contient deux exemplaires d'une nouvelle édition des Poésies diverses, d'un format très-commode pour porter à la poche.a On ne peut d'ailleurs rien voir de plus élégant que cette édition, et l'on ne saurait en faire une plus belle à Londres, ni à Paris. La moitié de cette édition part aujourd'hui pour Danzig; les officiers russes en ont demandé neuf cents exemplaires. Vous avez l'art de gagner les cœurs des gens qui ont été vos plus grands ennemis.

M. de Beausobre a pris soin de l'impression nouvelle des Poésies


a Poésies diverses. A Berlin, chez Chrétien-Frédéric Voss, 1762, en deux parties, six cent trente-deux pages petit in-8. Voyez t. X, p. III.