<358> pas pourquoi l'on n'a pas déjà condamné et puni en effigie ce misérable Warkotsch. Votre trop grande douceur me fait souvent enrager; les méchants ont besoin d'être contenus par la crainte. J'ai l'honneur, etc.

243. AU MARQUIS D'ARGENS.

(Bettlern) 20 mai 1762.

Je vous donne part, mon cher marquis, comme je vous l'ai promis, des bonnes nouvelles que j'ai reçues de Russie. Schwerin vient d'arriver,a nous apportant non seulement l'acte authentique de la paix, mais encore une alliance par laquelle notre divin empereur me garantit toutes mes anciennes possessions et les conquêtes que je pourrais faire, avec un secours de troupes considérable, qui a ordre de me joindre le mois prochain. Voilà en vérité plus que nous ne pouvions espérer. C'est un échelon qui mènera sûrement à une paix honorable, et un sentier qui conduira un pauvre philosophe de votre connaissance à Sans-Souci, où j'espère encore vous embrasser avant de mourir. Adieu, mon cher; je vous embrasse.


a Voyez t. V, p. 177 et 192.