<252>naissance fournissent sur le sujet d'une personne digne des temps d'Oreste et de Pirithoüs.

Je suis avec toute l'admiration et la plus haute estime,



Madame ma cousine,

de Votre Altesse
le très-fidèle cousin et serviteur,
Federic.

44. A LA MÊME.

Dahlen, 19 février 1763.



Madame ma cousine,

J'ai reçu hier à Meissen et aujourd'hui ici les deux lettres par lesquelles vous me témoignez, ma chère duchesse, la part obligeante que vous prenez à notre paix. Je compte si fort sur votre bonté et sur votre amitié, que, lorsqu'il m'arrive quelque fortune, je n'ai rien de plus pressé que de vous la communiquer. Cette paix entraîne un prodigieux ouvrage, et j'en aurai encore pour longtemps, premièrement pour séparer les troupes, ensuite nombre d'arrangements à prendre pour le militaire, plus encore pour les provinces et les finances. Mais l'homme est fait pour travailler, comme le bœuf pour labourer, et il ne faut pas s'en plaindre, et se contenter de sa fortune; comme vous le dites si bien, madame, c'est la seule manière de jouir de ce peu de bonheur qui nous est départi. Vous dites, ma chère duchesse, que ce ne serait point un mal si votre fortune était plus étendue. Le bien serait pour vos sujets; ce serait sur eux que votre main bienfaisante étendrait ses dons avec plus de profusion. Ils le