<241> vous prouver mes sentiments par des effets. Ce ne sont point des compliments, mais c'est au pied de la lettre que je suis avec la plus sincère amitié et la plus haute estime,



Madame ma cousine,

de Votre Altesse
le très-fidèle cousin et serviteur,
Federic.

38. A LA MÊME.

Leipzig, 10 janvier 1763.



Madame ma cousine,

Vous avez tant d'empire sur mon âme, et votre éloquence est si vive, que je me vois vaincu et obligé de vous satisfaire. Ce comte Werthern, qui ne mérite peut-être pas votre protection, mais pour lequel vous vous intéressez, madame, en faveur d'une personne que vous honorez de votre amitié et qui la mérite, ce comte Werthern, dis-je, tout otage qu'il est, tout coupable qu'il se trouve de n'avoir pas rempli des engagements contractés avec des marchands de Magdebourg pour des lettres de change, sera relâché, moyennant certains tempéraments qui lui seront proposés. Je respecte trop l'amitié, cette passion des belles âmes,a pour ne pas entrer, ma chère duchesse, dans votre façon de penser, et contribuer à votre satisfaction.

Je ne sais ce qui arrivera de moi, mais j'augure un peu mieux de l'avenir que je ne l'ai fait, et j'espère me tirer du mauvais pas où j'ai


a Voyez t. VIII, p. 58.