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VI. LETTRES DE FRÉDÉRIC AU COMTE DE GOTTER. (14 NOVEMBRE 1742 - 6 JANVIER 1753.)[Titelblatt]

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1. AU COMTE DE GOTTER.

Potsdam. 14 novembre 1742.

J'ai reçu votre lettre du 10 de ce mois, avec celle que la duchesse de Würtemberg vous a adressée pour moi. Je suis fâché qu'elle fasse autant la mécontente sur mon sujet, et je vois bien que je serai obligé de faire quelque chose pour le favori,355-a afin de la radoucir, à quoi je penserai. Comme elle fait assez voir l'envie qu'elle a d'être invitée pour revenir à Berlin, je veux que vous me mandiez votre sentiment, s'il sera convenable de la faire venir, ou non; et, en cas que oui, si, de l'humeur dont vous la connaissez, elle sera contente ou non pendant le séjour qu'elle pourra faire à Berlin; car il faut que je vous dise qu'il me sera absolument impossible de me contraindre pour l'amour d'elle, et que mes occupations sont trop sérieuses, à l'heure qu'il est, pour que je ne dusse m'occuper que d'elle pendant qu'elle serait à Berlin. J'attends votre avis là-dessus, avant que je réponde à sa lettre. Je suis

Votre bien affectionné roi,
Federic.

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2. AU MEME.

Potsdam, 7 septembre 1743.

Mon cher comte de Gotter, vos deux lettres du 31 d'août me sont bien parvenues. J'ai été surpris de trouver dans l'une un long sermon rempli de moralités et de réflexions sur votre indigence, sur l'impossibilité de pouvoir vivre avec vos appointements, et sur les grands motifs qui vous déterminent à quitter le monde et la cour. Si vous persistez absolument dans ces sentiments, je ne saurais vous refuser votre démission, qui vous paraît nécessaire pour vous sauver de votre ruine; mais vous avez trop de bon sens pour vous flatter, sur ce pied, de la continuation de vos pensions. Pour ce qui regarde les cinq mille écus en question, je vous conseille de prendre encore patience; car l'affaire touchant les terres d'Imsen n'est pas encore finie, et je me trouve, cette année, chargé de tant de dépenses, qu'il m'est impossible de vous contenter. Mais vous ne perdrez rien à cause de cela, et un délai n'est point un refus. Au reste, si vous trouvez quelques officiers qui ont servi dans des régiments de hussards, vous pouvez leur donner des assurances que je les placerai convenablement. Sur ce, je prie Dieu de vous avoir en sa sainte garde.

Federic.

P. S.356-a Comme je désire fort de vous voir et de vous parler, en chemin faisant vers Baireuth,356-b mon intention est que vous devez être le 12 de ce mois à Gera, dans le Voigtland, où je désire fort de m'entretenir avec vous au sujet de ce que le ministre d'État, le comte de Podewils, vous a mandé de ma part, touchant l'évêque de Bamberg. Je partirai d'ici le 10 de ce mois vers Halle; j'irai le 11 jusqu'à<357> Hoff, et j'attends de vous trouver infailliblement ce jour-là à Gera, pour vous y parler.

3. AU MÊME.

Potsdam, 27 septembre 1743.

La présente n'est que pour dire que, dans l'espérance que vous ferez tout au monde pour disposer la duchesse de Gotha pour qu'elle vienne faire un tour à Berlin dans l'hiver qui vient, et pour m'acquitter en même temps de la somme de cinq mille écus que je vous ai promise il y a quelque temps, je vous ai donné un canonicat qui vient à vaquer auprès de l'église de Notre-Dame, à Halberstadt, et vous verrez, par la copie ci-jointe, ce que j'en ai ordonné. J'y mets encore la condition que vous séjournerez après cela, sans discontinuer, à Berlin, et que vous laisserez passer au moins un an sans demander la permission de retourner à Molsdorf. Sur cela, je prie Dieu de vous avoir dans sa sainte et digne garde.

Federic.

4. AU MÊME.

Potsdam, 27 septembre 1743.

Mon cher comte de Gotter, ce n'a été qu'ici que j'ai reçu votre lettre du ai de ce mois, par laquelle vous me rendez compte de l'idée qu'on s'est formée de ma route, et de l'obligeante attention du Duc et de la<358> Duchesse pour ma réception, en cas que j'eusse pu avoir la satisfaction de leur faire ma visite. Comme j'en suis extrêmement charmé, vous ne manquerez pas de le leur faire connaître d'une manière convenable, en les assurant de mes amitiés et du regret que je sens de ce que la précipitance de mon retour m'a empêché de jouir de ce plaisir. Vous insinuerez surtout à cette digne duchesse que je m'estimerais fort heureux, s'il lui plaisait de m'honorer de sa présence à Berlin, l'hiver prochain, où je m'efforcerais de lui en rendre le séjour aussi agréable qu'il serait possible. Sur ce, je prie le bon Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

358-aJ'espère que, vous accordant ce que vous avez demandé, vous resterez à Berlin, et ne serez pas toute l'année à Molsdorf, sans quoi vous ne devez pas vous attendre à rien de moi.

Federic.

5. AU MÊME.

Potsdam, 14 août 1744.

Vos deux représentations du 9 et du 12 de ce mois me sont bien parvenues, et je vous sais très-bon gré de vos sentiments de dévotion au sujet de mon expédition. Quant à votre demande, vous n'aurez pas oublié que, au lieu des cinq mille écus que je vous avais promis, je vous ai donné un canonicat qui vous a enrichi de huit à dix mille écus. Vous vous souviendrez aussi que c'a été à condition que vous ne songeriez point de dépenser l'argent à Molsdorf, mais que vous demeureriez à Berlin. Quoi qu'il en soit, je veux bien pour la der<359>nière fois vous accorder une permission de trois semaines pour aller voir vos pénates à Molsdorf, en supposant que vous ne reviendrez pas à la charge, étant absolument déterminé de ne vouloir jamais entendre aucune autre demande de quelque congé ou permission. Sur ce, je prie Dieu de vous avoir en sa sainte garde.

Federic.

6. AU MÊME.

Schweidnitz, 10 décembre 1744.

Je ne vous fais ces lignes que pour vous dire que, ayant appris l'intention dans laquelle vous êtes de vous marier avec la demoiselle nommée, si je m'en souviens bien, Castelli, je vous y donne volontiers mon agrément, néanmoins sous la condition expresse que vous demeuriez toujours à ma cour, et ne quittiez pas Berlin. Sur ce, je prie Dieu de vous avoir en sa sainte garde.

Federic.

7. AU MÊME.

Berlin, 19 janvier 1745.

J'ai reçu votre lettre du 26 de décembre avec les sentiments d'affection que vous me connaissez. Votre esprit vous aura fait comprendre que l'idée de votre prétendu mariage n'a été conçue que pour vous égayer un peu, et qu'il ne faut pas y chercher de la malice. Cependant vous pouvez croire que je suis très-sensible à l'état déplorable de votre santé, qui ne saurait jamais m'être indifférent. Mais comme<360> elle vous est un obstacle de faire le voyage de Berlin, je crains fort que vous ne sauriez sans un péril évident entreprendre celui de longue haleine que vous souhaitez de faire en compagnie du etc.360-a Jordan; c'est ce qui méritera vos réflexions. Au reste, je vous sais très-bon gré du compliment que vous venez de me faire sur le changement de l'année; je vous en félicite aussi, en vous souhaitant une parfaite santé et toute sorte de prospérités. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

Federic.

8. AU MÊME.

Potsdam, 9 février 1745.

J'ai été bien fâché d'apprendre, par votre lettre du 28 janvier, le triste état où vous vous trouvez par rapport à votre santé délabrée, qui vous fait concevoir l'idée et le désir d'une entière retraite, en sacrifiant, avec le monde, vos emplois et appointements. J'y prends une part très-particulière, et je souhaite que votre résolution pourrait être démentie par une prompte et solide convalescence, qui vous rendrait votre belle humeur et le goût du monde. C'est pourquoi je vous conseille de ne rien précipiter, mais de bien peser les raisons qui devraient vous soutenir et fortifier dans l'envie de vous conserver pour l'amour de vous et de vos bons amis, qui ne peuvent que regretter un plan que vous commencez de former contre vos intérêts et votre repos. Si vous vous trouviez assez fort pour vaincre votre hypocondrie, en songeant de revenir bientôt avec votre gaieté et goût pour les plaisirs, je vous recevrais à bras ouverts; mais en cas<361> que vous persistiez absolument dans ces noirs sentiments d'une retraite, vous pouvez compter sur les effets de ma compassion, en vous offrant de vous laisser jouir de la pension de mille écus que vous avez sur la caisse des recrues. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

Federic.

9. AU MÊME.

Potsdam, 16 février 1745.

Votre lettre du 6 de ce mois m'a sensiblement affligé en m'apprenant la mauvaise situation de votre santé et l'humeur mélancolique qui vous semble forcer à insister sur votre demande précédente. Vous aurez vu là-dessus, par le contenu de ma réponse du 9 de ce mois, mes sentiments et ce que je vous ai offert, en tout cas, comme une marque de mon attention; c'est ce dont j'attendrai votre résolution. Cependant vous ne sauriez croire combien je compatis à votre désastre, qui vous persécute, et vous empêche de venir à Berlin, où vous trouveriez plus de moyens de vous rétablir qu'à Montpellier. Cependant je vous laisse le maître de votre sort, en vous assurant que, quoi qu'il vous arrive, je ne changerai point à votre égard, et que vous n'aurez jamais à craindre aucun oubli de ma part, étant porté de très-bon cœur à vous convaincre, dans toutes les occasions, combien je vous chéris et estime. S'il plaît, au reste, à la Providence de vous accorder une parfaite convalescence, vous me serez toujours le bienvenu, et je me ferai un plaisir de vous en donner des marques réelles. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

<362>362-aJe plains un homme aimable dont la perte fait une banqueroute pour Berlin, et si l'on pouvait envoyer quelqu'un au diable en votre place, je vous assure que je lui ferais tout un détachement pour sauver par là votre âme précieuse et grande de ses mains.

Fr.

10. AU MÊME.

Potsdam, 2 mars 1745.

J'ai reçu à la Ibis vos lettres du 20 et du 24 février, remplies de sentiments de zèle, de dévotion et de reconnaissance, entremêlés de ceux que votre maladie et les idées de votre retraite vous inspirent. Comme votre résolution est prise, je vous en laisse le maître, et il me suffit de vous voir satisfait au sujet de la pension que je vous conserverai, et d'être persuadé que votre sombre solitude ne vous empêchera point de vous souvenir de votre séjour de Berlin. Cependant vous pouvez compter que ce sera avec beaucoup de plaisir que je vous reverrai à Berlin, dès que votre situation le pourra permettre. C'est pourquoi je joins mes vœux aux forces de vos remèdes, afin qu'il plaise à la Providence de vous rendre bientôt une parfaite santé. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

Federic.

362-aL'espérance que vous me donnez de vous revoir un jour me fait plaisir. La bonne société porte à Berlin, depuis que vous êtes mort pour elle, un deuil assez profond pour flatter votre amour-propre.<363> Mon Horace est relié en noir, et Joyard363-a ne fait plus que des ragoûts dune couleur sombre. Voilà tous les torts que vous nous faites, et on est encore assez bon de ne vous en estimer pas moins.

Fr.

11. AU MÊME.

Camp de Chlum, 8 août 1745.

Vous pouvez croire que les assurances que vous me donnez, dans la lettre que je viens de recevoir de votre part, qu'il n'est rien de ce voyage qui m'avait fait de la peine en égard de vous, m'ont fait un véritable plaisir. Vous ne sauriez disconvenir que, si l'avis qu'on m'en avait donné avait été juste, j'aurais eu tout lieu de rompre avec vous; et à qui aurait-on pu se fier plus? Mais comme vous vous en êtes justifié, j'aurai aussi soin de vous rétablir votre pension. Sur quoi je prie Dieu qu'il vous ait dans sa sainte garde.

Federic.

12. AU MÊME.

Potsdam, 1er janvier 1746.

J'ai été réjoui de votre lettre du 25 décembre, par laquelle vous me renouvelez vos sentiments de dévotion au sujet de la dernière victoire remportée contre les ennemis et des suites qu'elle a eues par<364> l'assistance de l'Éternel. Je vous en tiendrai bon compte, comme j'ai beaucoup d'obligation à madame la duchesse de sa noble manière de penser, et de la part qu'elle a voulu prendre au succès de ma dernière entreprise, qui vient de terminer la grande affaire. Cependant je suis bien fâché de ce que votre rechute imprévue me doit priver de la satisfaction de vous voir à Berlin, comme j'en avais conçu l'espérance. Je vous souhaite, au lieu des étrennes, une prompte convalescence, suivie d'une santé vigoureuse qui puisse me dédommager bientôt de votre absence. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

Federic.

13. AU MÊME.

Berlin, 6 février 1746.

Ayant vu, par la vôtre du 5 de ce mois, les pressantes raisons qui vous font penser à votre retour, j'ai trop d'affection pour vous et votre conservation pour m'y opposer. Je vous souhaite, au contraire, de pouvoir affermir dans votre solitude votre santé, et d'y jouir d'une sérénité d'esprit accompagnée de toute sorte de prospérité et de contentement, jusqu'au moment que je pourrai avoir le plaisir de vous revoir. Quant aux revenus de l'Amtshauptmannschaft de feu de Polentz,364-a je suis fâché de ce que vous venez trop tard, en ayant déjà disposé. Mais je trouverai d'autres moyens de vous marquer mes attentions en ce qui regarde l'augmentation de vos finances. Je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

Federic.

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14. AU MÊME.

Potsdam, 29 mars 1746.

Je viens d'apprendre, par votre lettre du 18 de ce mois et par la spirituelle incluse de votre nièce, les sentiments tout à fait obligeants de madame la duchesse et sa façon de penser en ma faveur. Comme rien ne saurait être plus poli ni plus flatteur pour moi, vous vous efforcerez de faire connaître à cette digne et estimable princesse combien j'en ai été charmé, et à quel point je souhaite des occasions propres à la convaincre de la parfaite amitié et considération très-distinguée que j'ai et que j'aurai toute ma vie pour elle, faisant des vœux très-ardents pour sa prospérité et conservation dans l'état de ses couches.365-a Au reste, je vous tiendrai compte de vos solides réflexions sur les maximes de votre Cyrus,365-b dignes d'être imitées et suivies de tous les souverains. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

Federic.

15. AU MÊME.

Potsdam, 2 janvier 1747.

J'ai été ravi de voir, par votre lettre de félicitation sur le renouvellement de l'année, les effets de votre zèle et souvenir, et je vous tien<366>drai compte de ces marques de votre dévotion. C'est avec plaisir que je vous fais connaître les vœux que je fais en votre faveur pour que le ciel veuille vous prodiguer toutes les prospérités imaginables pendant une longue suite de temps. Cependant j'ai été bien aise d'apprendre que vous avez ajouté foi à ce que le ministre de Würtemberg vous a dit de ma part. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte garde.

366-aVous m'avez quitté, sans quoi je ne vous aurais jamais ôté un sou de gages de mon propre mouvement, et j'aurais pensé plutôt à améliorer votre condition.

Federic.

16. AU MÊME.

Berlin, 2 janvier 1748.

Vous connaissez mon amitié pour vous, et vous devez être persuadé que c'est avec grand plaisir que je reçois les vœux que vous formez pour moi au renouvellement de cette année. J'aurais eu plus de satisfaction encore, si vous étiez venu me les présenter vous-même. Je compte bien que ce n'est pas pour toujours que vous vous êtes banni d'ici, et que vous me procurerez encore l'occasion de vous marquer combien je suis

Votre affectionné
Federic.

366-aNe vous reverrons-nous jamais?

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17. AU MÊME.

Potsdam, 4 mai 1748.

J'ai reçu votre lettre avec grand plaisir, et je suis charmé des bonnes nouvelles que vous me donnez de votre santé. Je veux que vous soyez persuadé que je m'y intéresse toujours bien particulièrement. Je souhaite fort que le beau temps et vos forces vous mettent bientôt en état de remplir le projet raisonnable que vous avez fait de retourner chez vous et d'aller ensuite à Pyrmont. Je compte que cette cure vous remettra absolument, et je le souhaite de tout mon cœur. J'espère bien, lorsque vous serez constamment rétabli, que vous me procurerez l'occasion de vous voir encore à Berlin, et de vous y marquer tous les sentiments que vous me connaissez pour vous. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

Federic.

367-aJ'ai eu peur que votre theure Seele367-b ne prît le parti de vous quitter trop brusquement; mais à présent je me flatte de vous revoir, selon que vous me l'avez fait espérer.

18. AU MÊME.

Berlin, 2 décembre 1749.

Monsieur, j'ai bien reçu votre lettre du 25 du mois passé, et vous devez être persuadé que je vous vois toujours avec grand plaisir. Quand,<368> comme vous, on porte partout l'agrément, l'esprit et cette joie aimable qui fait le charme de la bonne compagnie, on n'a pas besoin de permission pour venir se présenter, et on peut être sûr de la réception que l'on mérite. C'est dans ces sentiments que je vous attends, non pas, comme dit Horace,368-a avec les zéphyrs et l'hirondelle, mais avec la gelée et les premières neiges. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait, monsieur, en sa sainte et digne garde.

Federic.

19. AU MÊME.

Berlin, 6 janvier 1753.

Monsieur le comte de Gotter, n'ayant reçu de longtemps de vos nouvelles, j'étais véritablement inquiet à votre sujet, lorsqu'on m'a rendu la lettre que vous m'avez faite le 15 du mois de décembre dernier, par laquelle j'ai vu avec plaisir que vous ne m'avez pas tout à fait oublié, et que vous voulez bien encore me donner des marques de votre bon cœur et de votre attachement pour moi, à l'occasion de cette nouvelle année. Je connais la vérité et la sincérité des vœux que vous m'adressez. Je vous en suis bien obligé; mais le meilleur présent que vous m'ayez pu faire est de m'avoir appris que vous êtes content de l'état présent de votre santé, et que vous avez espérance de vous voir bientôt tout à fait délivré de vos anciens maux. J'y suis trop intéressé pour ne pas souhaiter de tout mon cœur la réalité de ces espérances, et celle de vous voir ici, à Berlin, est trop flatteuse pour moi, pour ne pas joindre mes vœux à ceux de vos amis pour votre prompt rétablissement. Comptez que, s'ils sont exaucés, je ne serai plus long<369>temps privé du plaisir de vous voir et de vous assurer de vive voix de mon estime et de mon amitié. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait, monsieur le comte de Gotter, en sa sainte et digne garde.

Federic.


355-a Le marquis d'Argens. Voyez ci-dessus, p. 197.

356-a De la main d'un autre conseiller de Cabinet que le corps de la lettre.

356-b Voyez t. III, p. 27.

358-a De la main du Roi.

360-a Copié exactement sur l'original.

362-a De la main du Roi.

363-a Voyez t. X, p. 114.

364-a Le général-major Samuel de Polentz, drossart de Ziesar, mourut le 28 janvier 1746. Voyez t. III, p. 188.

365-a La duchesse Louise de Saxe-Gotha était accouchée, le 9 mars 1746, d'une fille qui fut nommée Sophie et mourut le 30 du même mois.

365-b Cet ouvrage nous est inconnu. Il n'en est pas fait mention dans l'Éloge de M. le comte de Gotter, qui se trouve dans l'Histoire de l'Académie royale des sciences et belles-lettres. Année 1763. A Berlin, 1770, p. 551-558.

366-a De la main du Roi.

367-a De la main du Roi.

367-b Précieuse âme. Voyez ci-dessus le post-scriptum de la lettre du 16 février 1745.

368-a Épîtres, liv. I, ép. 7, v. 13.