33. A M. JORDAN.

Ottmachau, 14 janvier 1741.

Mon cher monsieur Jordan, mon doux monsieur Jordan, mon paisible monsieur Jordan, mon bon, mon bénin, mon pacifique, mon humainissime Jordan, j'annonce à Ta Sérénité la conquête de la Silésie, je t'avertis du bombardement de Neisse, je te prépare à des projets plus importants, et je t'instruis des succès les plus heureux que les flancs de la Fortune aient jamais enfantés.

Voilà qui doit te suffire. Sois mon Cicéron quant au droit de ma cause, je serai ton César quant à l'exécution.

Adieu; tu sais si je ne suis pas avec la plus cordiale amitié ton fidèle ami.