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85. DE M. DE SUHM.

Pétersbourg, 21 août 1739.



Monseigneur

N'ayant jusqu'à présent aucune nouvelle du bas officier que j'avais prié V. A. R. de m'envoyer pour conduire les quatre Turcs, j'ai pris le parti de les remettre au capitaine d'un vaisseau de Stettin, qui a bien voulu s'en charger, et les remettra au gouverneur de cette ville, avec prière de les faire parvenir le plus tôt possible à V. A. R. Il mettra à la voile au premier jour.

L'affaire de B. est rompue, parce qu'on revient toujours à la même chanson, et qu'on demande des recrues russes qu'on ne recevra pas. Mais je m'imagine que, dans quelque temps d'ici, on se ravisera de l'autre côté.

J'ai fait usage du post-scriptum, qui a fait son effet. J'attends l'occasion, le temps et la saison pour en recueillir les fruits, etc.

86. DU MÊME.

Pétersbourg, 29 août 1739.



Monseigneur

La rupture de certaine affaire m'a fait bien de la peine. J'en ai déjà mandé la nouvelle à V. A. R. par une autre voie. Mais j'ai lieu de croire qu'elle se renouera par ceux mêmes qui ont donné lieu à la rupture en demandant l'impossible.

Combien l'attention de V. A. R. à demander de mes nouvelles à ceux qui peuvent lui en donner ne m'a-t-elle pas touché et pénétré de reconnaissance! Quelle consolation n'est-ce pas pour moi d'apprendre qu'une trop cruelle absence ne me fait point oublier du plus