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71.a DE M. DE SUHM.

Pétersbourg, 10 janvier 1739.

Au départ de la poste, je reçois votre lettre du 26 du mois passé. J'attendais le départ de Kalsowb pour répondre à celle qu'il m'avait apportée.

J'eusse déjà fait votre affaire, si le manque d'argent n'était ici tel, que personne n'est plus payé de ses gages. Cependant je tenterai d'engager à faire un effort, pour que je puisse vous faire une remise vers le mois de mai. Après la paix, j'espère pouvoir vous assurer vingt mille écus tous les ans.

En attendant, je compte vous faire une galanterie de quelques belles recrues, que Kalsow vous mènera.

72.c A M. DE SUHM.

1er février 1739.

J'ai pensé mourir, mais je suis mieux; une crampe d'estomac m'a empêché de vous répondre plus tôt. Les nouvelles que vous me donnez sont aussi bonnes qu'agréables, et viennent très à propos dans la situation où je me trouve. Un homme échappé d'entre les mains des corsaires n'est pas en plus mauvais état que je le suis, ce qui double et triple la reconnaissance que j'ai des peines que vous vous donnez. L'avenir que vous me faites envisager est des plus riants. Je mets mes


a En chiffre.

b Chrétien-Louis de Kalsow, alors capitaine d'infanterie et, depuis, lieutenant-général, mourut en 1766, âgé de soixante-douze ans.

c En chiffre.