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7. AU MÊME.

Janvier 1733.

Je viens du Roi, qui, dans ce moment, me vient de dire que je devais me préparer pour le voyage de Brunswic; et comme j'apprends qu'on ne veut point bonifier mes dépenses, j'avoue que je me trouve fort embarrassé, me trouvant à sec. Je vous avoue ici franchement, mon cher ami, que vous me tireriez fort d'affaire en voulant me prêter quelque somme. Je sais que je vous dois à présent près de mille écus, et je vous assure que dès que je serai marié, je songerai aux moyens de me racquitter, en vous conservant toutes les obligations que je vous en dois.

Frederic.

8. DE M. DE SECKENDORFF.

Berlin, janvier 1733.



Monseigneur

Un ami m'avertit que la dernière remise a été employée pour contenter les créanciers. J'envoie donc un autre secours plus fort pour secourir aux besoins qu'on pourrait avoir pour le voyage prochain. On le fera adresser au maître de poste de Fehrbellin, où V. A. R., s'il lui plaît, ... un exprès, sous prétexte d'avoir la petite boîte avec du tabac d'Espagne, arrivée de Berlin, marquée S. A. R. Selon ses ordres, j'ai écrit au prince Eugène ce qu'elle a souhaité pour les six hommes de Pomorre. Je suis au désespoir que le Roi m'a pris mon écuyer pour le donner à V. A. R., puisque j'apprends que V. A. R. a actuellement un autre engagé, et que je suis en peine qu'elle pourra croire que c'était à ma recommandation que le Roi lui donne le mien, etc.