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14. DE ROLLIN.

22 juillet 1740.



Sire,

Mes livres osent paraître devant votre trône, avec quelque crainte, à la vérité, mais avec encore plus de confiance. Ils ne se présentent pas néanmoins devant V. M. pour en être lus, mais seulement pour en être vus et pour lui faire ma cour. Bien d'autres soins vous occupent maintenant. Instruit à fond des actions vertueuses et des grandes qualités des rois, tant anciens que modernes, vous songez, Sire, à les égaler et, s'il se peut, à les surpasser. L'Europe paraît attendre de V. M. qu'elle lui donnera le modèle d'un prince attentif à remplir exactement tous les devoirs de la royauté, et ils sont grands. C'est l'agréable espérance dont se flatte aussi,



Sire,

de Votre Majesté
etc.

15. A ROLLIN.

Charlottenbourg, 3 août 1740.



Mon cher Rollin,

J'attends votre nouveau volumea avec impatience. Je suis persuadé que vos ouvrages ne se démentiront jamais, et que M. le cardinal, M. de Fontenelle et M. Rollin ne radoteront de leur vie; c'est une


a Le quatrième volume de l'Histoire romaine.