<VII>deaux, libraire du Roi et de la cour, 1753. Ils ont chacun seize pages, et portent sur le titre l'aigle tenant le sceptre et le glaive. Nous reproduisons exactement le texte de ces éditions originales.

Nous avons suivi, pour l'orthographe des noms de Rinonchetti et de Zopenbrug, l'édition originale de la troisième Lettre au public. Cependant il existe aux archives royales du Cabinet (Caisse 365, L) une feuille sur laquelle se trouve la minute autographe d'une lettre de Frédéric à Voltaire (1753). On lit, au revers de ce papier, ces mots, également de la main du Roi : « Lettre du comte Rinochetti, premier sénateur de la république de Santo-Martino, au baron Sopenbruc, ministre de Sa Majesté Prussienne. - Monsieur, nous avons appris avec autant de surprise que d'indignation qu'un mauvais plaisant anonyme tourne notre république en ridicule, et que cette brochure scandaleuse s'est imprimée dans la capitale du Roi votre maître. »

G.-E. Lessing, qui publia, en avril 1753, une traduction allemande de ces lettres, imprime de même Rinochetti. Le 29 mai, il écrivit de Berlin à son père, en allemand : « Le Roi est l'auteur des trois Lettres au public; il les a écrites en français, et je les ai traduites. C'est une satire, sans qu'on sache proprement sur quoi elle roule. Elles ont fait beaucoup de bruit, et donné lieu à différentes suppositions, parce qu'elles ont le Roi pour auteur. »

VIII. LETTRE DU CARDINAL DE RICHELIEU AU ROI DE PRUSSE. Des champs Élysées, le 15 octobre 1756.

Le premier brouillon de cette pièce, écrit de la main du Roi et assez imparfait, est conservé aux archives royales du Cabinet (Caisse 397, D). Il est remarquable que ce manuscrit, qui n'a pas de date, soit intitulé, Lettre du cardinal de Mazarin au roi de Prusse, et qu'il soit signé Armand du Plessis, cardinal duc de Richelieu. Sans nous arrêter à cet autographe, nous reproduisons exactement l'édition originale, imprimée en 3 pages in-8, que nous avons également trouvée aux archives du Cabinet, avec le manuscrit ci-dessus mentionné. Nous nous sommes borné à rétablir les épithètes cruelle et sanguinaire ajoutées au mot aristocratie, et adoucies par le marquis d'Argens, qui y avait substitué le mot tumultueuse. Voyez