<14>mener ces heureux temps d'une indolence parfaite et ce repos tranquille de l'âge d'or dans lequel les premiers hommes finissaient leur vie après avoir doucement végété sans mouvement et sans inquiétude. Toutefois, si ce n'est pas fatiguer Votre Grandeur, qu'elle daigne m'obtenir une bonne pension, pour me mettre à portée d'imiter ses illustres traces, en me dispensant par cette générosité, à l'avenir, de prouver des choses improbables et d'excéder ces pauvres libraires à faire rouler leur presse pour multiplier les rêves creux de mon cerveau.

Je suis, avec toute la vénération que l'on doit aux dieux d'Epieure et toute l'humilité qui caractérise l'amour-propre des auteurs quelconques,



Monseigneur,

de Votre Grandeur
le très-humble et très-obéissant serviteur,
N. N.